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Pourquoi l'être humain souffre-t-il?

La souffrance: un facteur de l’évolution

Ici, il n’est pas question que de la simple souffrance physique, mais plutôt de la souffrance psychologique. Pourtant nous sentons-nous si mal face aux conditions plus ou moins extrêmes, mais décidément dégradantes de certains, ou même face à notre propre condition? Pourquoi la souffrance de l’esprit?

Revenons à l’époque des chasseurs-cueilleurs, ou peut-être même plus loin. Les êtres humains vivent alors en tribus, en clans. Prenons l’exemple d’un être humain qui ne souffre pas moralement.

Celui-ci n’en aura que faire de la condition d’autrui, peut-être même qu’il ne se préoccupera pas de sa propre condition: manger, dormir et copuler seront ses objectifs, bref, la survie individuelle et génétique. Un problème survient: Il vit dans un groupe. Or, ses congénères pourraient avoir besoin d’aide. L’être humain qui ne souffre pas ne se préoccupera pas de ses congénères. Il pourrait même se faire expulser du clan s’il nuit aux autres.

Prenons maintenant l’exemple d’un être humain qui souffre moralement

Au contraire de l’autre, il ira aider ses congénères, car leur condition vont lui procurer un mal-être. Or, il cherchera à stopper ce mal-être. Ainsi, la souffrance morale de l’individu renforcera la cohésion du groupe et donc ses chances de survie.

Lentement mais sûrement, la plupart des humains qui ne souffrent pas moralement meurent, ils sont moins adaptés à leur environnement: un groupe.

Bref, l’être humain souffre moralement car il est un animal grégaire. La souffrance est toute à son avantage. Avant, il était simple de remédier à ce mal-être. Aujourd’hui, par contre, les causes de cette souffrance sont extrêmement complexes. Nous savons, mais nous n’y pouvons rien, nous restons alors hanté par cette souffrance morale. L’être humain n’est pas adapté au monde qu’il a lui-même créé.

Quelques liens sur le thème de l’altruisme et son émergence dans la société:

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